Les 6 piliers de la stratégie de résilience efficace du groupe Motor Oil

Christos Syngelakis

CISO and Data Privacy Officer, Groupe Motor Oil | LinkedIn

Le groupe Motor Oil est une société de raffinage de pétrole fondée il y a 50 ans et qui possède des filiales opérant dans les secteurs de la vente de pétrole et des énergies renouvelables dans les pays du sud-est de l'Europe. Dans une entreprise avec une infrastructure et des activités aussi diversifiées, les plus grands défis à relever en matière de cyberrésilience concernaient les systèmes existants et l'état d'esprit des équipes.

La direction du groupe a investi massivement dans la transformation numérique au cours des cinq dernières années. Nos objectifs de sécurité étaient donc d'assurer la résilience de la production et de minimiser l'impact et l'exposition de la marque en cas d'incident technologique. Nos activités participent à l'infrastructure de production nationale, et toute interruption peut entraîner des conséquences à grande échelle.

« En établissant des partenariats stratégiques avec les fournisseurs, nous gagnons en simplicité et accélérons le retour sur investissement de chaque solution. Nous faisons par exemple appel à un fournisseur de services cloud qui nous aide à garantir l'évolutivité et la pérennité de nos investissements dans le cloud. »

Christos Syngelakis | CISO and Data Privacy Officer, Groupe Motor Oil

Voici les piliers de la stratégie de sécurité de Motor Oil pour anticiper de manière proactive les menaces, renforcer la résilience de la cybersécurité et contribuer efficacement à la réussite de l'entreprise :

Obtenir l'adhésion de l'équipe dirigeante – Le RSSI rend compte au PDG de l'entreprise. Les objectifs commerciaux sont alignés sur les plans de cybersécurité afin d'optimiser le retour sur investissement et l'efficacité.

Identifier la source du problème – Connaître ses points faibles est la base de toute stratégie. Dans les infrastructures stratégiques telles que les raffineries de pétrole, il est important d'avoir conscience des éléments en présence. En apprenant à nous connaître et à identifier nos points forts et nos points faibles, nous avons pris cinq ans d'avance sur nos concurrents durant lesquels nous avons pu faire évoluer l'état d'esprit du groupe.

Investir dans l'humain – Les collaborateurs sont les principaux acteurs du changement.

Faire converger la sécurité de l'information avec la technologie opérationnelle – Nous faisons en sorte que ces deux départements s'écoutent et se respectent. Ils œuvrent pour atteindre un même objectif, c'est pourquoi ils doivent parler le même langage.

Miser sur la sécurité intégrée – Nous protégeons les initiatives de transformation numérique et de migration vers le cloud. Par exemple, l'analyse des données pour la maintenance prédictive s'effectue désormais dans le cloud, ce qui peut exposer des systèmes stratégiques à diverses menaces et vulnérabilités. L'objectif est de construire un périmètre de sécurité dans un monde entièrement ouvert, sans surcharge ni faux positifs. Dans notre secteur, les faux positifs sont synonymes de danger.

Gérer les identités – Nous privilégions l'authentification multifacteur chaque fois qu'elle peut être intégrée à nos systèmes.

Pour conclure, rappelons que l'épuisement professionnel est l'une des problématiques majeures pour les RSSI. Dans un environnement ultra-connecté qui regorge de nouveaux apprentissages, technologies et projets, il est indispensable de trouver son équilibre. Cela nous ramène à notre troisième pilier qui consiste à investir dans ses collaborateurs et à faire de leur santé mentale une priorité.